lundi 28 juin 2010

Marrakech


Au Maroc, on ne peut oublier longtemps qu'on ne se trouve plus en Europe. L'étroit Détroit de Gibraltar qui sépare l'Europe de l'Afrique est suffisant pour nous faire parvenir à un monde totalement différent, unique. Ainsi, nous avons été assez dépaysés par notre arrivée à Marrakech, mais c'était un dépaysement agréable. La nature, les gens, la température, les odeurs, les appels à la prière qui retentissent à tout heure du jour et le son incessant des voitures dans la rue; tout y était pour éveiller nos sens et pour nous faire apprécier la culture dans laquelle on s'était plongé.

Pour ceux qui veulent connaître les détails de notre séjour, je vous invite à lire ce qui suit!

Notre arrivée à l'aéroport était assez cocasse. Premièrement, tous les passagers devait passer devant une caméra infrarouge où un agent de sécurité vérifiait notre température corporelle. C'était la première fois que je voyais quelque chose du genre. Ensuite, puisque nous étions Canadiens et que la Grippe A était déjà assez répandu en Amérique du Nord, on nous a fait rencontrer un médecin pour vérifier notre état de santé. Celui-ci s'est contenté de nous poser quelques questions, je ne suis même pas sûr qu'il a pris notre température seulement!

Aux douanes, il y avait presque autant de femmes que d'hommes qui travaillaient. J'ai pu constater que malgré le fait que 98% de la population soit musulmane, aucune agente ne portait le voile. De quoi se questionner sur le bien fondé de quelques accommodements raisonnables au Québec...

Enfin, une fois toutes ces formalités terminées, on a retirer des dirham dans un ATM et on s'est informé sur les tarifs de taxi, question de ne pas se faire avoir sur les coûts de transport dès la première journée de notre séjour!

On a passé en tout trois nuits à Marrakech. On logeait à l'hôtel Foucauld, qui est situé au centre-ville tout près de la Mosquée de la Koutobia et le la Place Jaama el Fna. Pour le prix, l'hôtel était très bien: chambre confortable, salon commun avec téléviseur, terrasse sur le toit, déjeuners inclus, et restaurant sur place offrant de copieux repas.

Voilà quelques uns des monuments et des sites qu'on a pu apprécier...

Place Jaama el Fna

La place Jeema el Fna est vraiment le coeur et l'âme de Marrakech. Quant à moi, c'est ce que la caractérise le plus des autres villes. De jour, elle est occupée par des musiciens, charmeurs de serpents, marchants d'épices et vendeurs de jus d'orange fraîchement pressé. Elle est situé à mi-chemin entre la mosquée de la Koutoubia, construite sous le règne des Almohades et dont le minaret servi de modèle à la Giralda de Séville, et les Souks, véritable quartier commercial où s'affairent les commerçants de toute sorte.

De nuit, c'est un tout autre atmosphère qui s'installe. Les vendeurs d'épices font place au restaurateurs, et des conteurs d'histoires, de blagues, de charades, ainsi de d'autres artistes viennent s'ajouter à la foule d'amuseurs publics déjà présent. Loin d'être prisé seulement par les touriste, l'endroit est fréquenté avant tout par des locaux qui cherchent du divertissement après une longue journée ensoleillée...

En sommes, elle mérite avec juste titre sa place au sein du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité.


Palais el Badi

Pour sa part, le Palais el Badi est un édifice qui fut construit au 16e siècle par le roi saadien Ahmad al-Mansour pour célébrer la victoire contre les portugais. Le palais pris 25 ans à se faire construite, était richement décora et compta 360 chambres. Malheureusement, le sultan Moulay Ismail le dépouilla ce palais de ses richesses en 1696 afin de décorer le sien à Meknès.

Comme toutes les ruines du Maroc, il n'y a eu que très peu d'efforts de préservation, et de plus, il manquerait des panneaux explicatifs qui pour nous aider à figurer ce qu'était l'endroit à l'époque.

Les tombeaux Saadiens

Tel qu'il était le cas pour le Palais el Bada, les tombeaux Saadiens datent de l'époque d'Ahmad al-Mansour. Découvert au début du 20e siècle, les tombent ont toutes été restaurer. Pour les amateurs d'art islamique, c'est un endroit à ne pas manquer, le travail de gravure dans la pierre est très impressionnant. La calligraphie servant d'entête à mon billet provient d'ailleurs de là bas (malheureusement, j'ai pas réussi à déchiffrer, lorsque ça sera fait, je vous mettrai la traduction ici!).


Je termine mon résumé ici, j'espère que je vous aurai donné le goût de partir! En somme, j'ai bien aimé mon séjour à Marrakech, quoique comme première ville au Maroc, ce n'était pas de tout repos. En tant que touriste, il fallait toujours être sur ses gardes et refuser les offres de ces faux guides qui veulent nous montrer les souks, et il fallait être dur en négociation. Du plus, dès que l'on prend des photos, les figurants nous courent après pour être payés! Ce type de phénomène n'est pas étonnant quand on apprend que des gens de partout aux pays affluent vers Marrakech pour pouvoir bénéficier du tourisme. Quoi qu'il en soit, la ville à la réputation d'avoir les meilleurs souks du pays, et je tenais   absolument à y acheter mon ensemble pour préparer le thé à la marocaine. Mais ce n'est pas évidant  négocier quand tu n'as aucune idée du prix que tu devrais payer!!


Vous aimeriez en savoir plus sur Marrakech? Je vous invite à consulter le blogue de Eikographia (en anglais). J'y ai trouvé des articles très intéressant sur les murs, les souks, le Palais el Badi et sur les portes.



6 commentaires:

MerieM a dit…

Tu as besoin d'aide pour déchiffrer la calligraphie? :)

J'attendais "avec impatience" tes articles sur le Maroc!

Claudia a dit…

Oui! Ce serait super gentil :D J'avais regardé avec ma prof d'arabe, mais c'était un peu trop compliqué... :S

MerieM a dit…

Voilà :)
C'est une partie d'un verset de Coran : "هل يستوي الذين يعلمون والذين لا يعلمون"

Claudia a dit…

شكرا جزيرا يا مريم!!

MerieM a dit…

لا شكر على واجب يا كلوديا :)

J'espère que, après avoir compris son sens, tu peux maintenant savourer la façon par laquelle cette phrase a été écrite ;)

Barb :-) a dit…

Très intéressant! :-) En effet, ça fait réfléchir aux accomodements!